Votre auto-entreprise est votre activité principale ? Votre sécurité sociale est intégralement prise en charge par le Régime Social des Indépendants. A quoi pouvez-vous prétendre en en cas d'arrêt maladie ou d'accident sans mutuelle ?
Les auto-entrepreneurs affiliés au RSI au titre de l'assurance maladie depuis un an minimum peuvent percevoir des indemnités journalières, à condition qu'ils aient réglé l'ensemble de leurs cotisations. L'indemnité en cas d'arrêt du travail correspond à la moitié du revenu professionnel annuel moyen des trois dernières années civiles. Cette règle concerne tout arrêt survenu à la suite d'une maladie, d'un accident, d'une maternité, d'une paternité ou d'une adoption. Dans tous les cas, l'indemnité journalière minimum est fixé depuis septembre 2011 à 19,37 euros pour un plafonnement de 48,43 euros. Pour cela, vous devez adresser votre arrêt de travail au médecin conseil de votre Caisse RSI dans les deux jours. Sachez toutefois qu'un délai de carence est prévu, vous contraignant à attendre une semaine entière avant tout versement. En cas de maladie ou d'accident, l'indemnité ne s'effectue en effet qu'à partir du huitième jour d'arrêt. En outre, le délai de carence est supprimé si vous êtes victime d'un accident survenu dans le cadre du travail qui vous a déjà contraint par le passé à vous arrêter. Il en est de même si votre médecin vous diagnostique une affection de longue durée. Par ailleurs, les auto-entrepreneurs ne peuvent pas bénéficier de plus d'un an d'indemnisation au cours d'une période de trois ans, même si l'arrêt de travail dure plus longtemps. Par conséquent, vous avez l'assurance de recevoir au moins la moitié de votre salaire durant un arrêt maladie ou un accident. Lorsque l'on sait que les salariés touchent en plus des indemnités journalières de la part de la Sécurité sociale mais aussi un complément de salaire par l'employeur, leur permettant de maintenir globalement le montant de leur salaire, les auto-entrepreneurs ont tout intérêt à souscrire à une assurance complémentaire dans l'optique de combler les lacunes du régime obligatoire.
La situation de l'auto-entrepreneur est extrêmement fragilisée en cas de maladie ou d'accident étant donné que ses revenus se retrouvent divisés par deux. Pour ne pas avoir à se confronter à cette chute brutale, il convient de contracter une mutuelle. Les assurances perte de revenu garantissent un complément de ressources variant d'un assuré à un autre selon le montant de la cotisation. Notez cependant que ce coût vous est déductible des impôts. Prenez les temps de comparer les offres des organismes d'assurances. Veillez à choisir un contrat dénué de délai de carence, celui du RSI étant suffisamment long. Vous porterez également votre attention sur le déroulement du versement des indemnités journalières par le RSI, de sorte que cette somme s'accompagne automatiquement de la prise en charge du complément par la compagnie d'assurance. Bien entendu, il est préférable que le complément ajouté aux indemnités journalières vous permette de retrouver globalement votre salaire.
Un contrat de prévoyance individuelle semble indispensable pour un auto-entrepreneur, afin d'être bien couvert en cas de maladie ou d'accident. Bien que les cotisations sociales obligatoires versées par le professionnel comprennent une assurance maladie, aucune assurance de prévoyance ne lui est imposée. Même si une assurance prévoyance n'est en rien obligatoire, elle peut s'avérer utile pour garder un équilibre financier lorsque survient une maladie ou un accident. L'ensemble des indemnités journalières sera alors pris en charge et vous n'aurez pas à vous soucier de votre budget. Vous pourrez alors opter pour un contrat de prévoyance indemnitaire qui vous permettra de percevoir une indemnité dans le but de retrouver une situation financière identique à celle que vous aviez avant la maladie ou l'accident. Vous avez également la possibilité de vous tourner vers un contrat de prévoyance forfaitaire. Vous bénéficiez alors d'un forfait défini selon le montant des cotisations, sans que l'organisme ne prenne en compte le montant de vos salaires avant que survienne la maladie ou l'accident. Généralement, le forfait est plafonné à 1500 euros.
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